Cette gravure est issue de la collection de BNF (Bibliothèque Nationale de France - Von der Artzney Bayder Glück des guten und widerwertigen de Sébastien Brandt) et présente un bon aperçu des diverses pièces d'artillerie dans le premier tiers du 16ème siècle.
Les canons apparaissent désormais dotés d'affût à roues qui augmente la mobilité des pièces. Il faut cependant toujours dételer complètement le canon pour faire feu, ce qui en réduit fortement la mobilité pendant une bataille (il faudra attendre Gustave-Adolphe et ses canons légers au début du 17ème siècle pour en faire une arme véritablement mobile). Les canons sont parfois magnifiquement ornés comme celui au premier plan.
Si les canons ont une vitesse initilae plutôt importante à la sortie du tube (d'autant plus s'il est long), leur usage est réservé au tir direct
. Pour les tirs courbes, ce sont les mortiers qui sont chargés de délivrer leurs bombes et leurs boulets par dessus les remparts et les obstacles. Un tel mortier est figuré à gauche de la gravure. Celle-ci illustre donc une spécialisation croissante entre artillerie de campagne utilisée sur le champ de bataile et artillerie de siège, plus lourde voire à tir courbe.
Enfin, des tentatives sont faites pour, par exemple, permettre le tir soutenu de nombreuses pièces de petits calibres pour faucher l'infanterie adverse (à l'arrière-plan). Ces préfigurations de la mitrailleuse resteront sans lendemain.
Une autre vue, provenant de la même source, représente un siège :
Enfin, ce dessin donne un aperçu des couleuvrines grandes et myennes et autre faucons en service à la fin du 15ème siècle :