Mojo Nixon

Capitaine honoraire de l'équipe américaine olympique de luge en 1998, ce citoyen de la Caroline du Nord perpétue avec panache la tradition du Crétin Sympathique. Mojo Nixon admire Elvis et, jouant un bon gros rock déjanté, multiplie les textes poilants remplis de rednecks, d'extra-terrestres et de bière. Evidemment, cela tient surtout du potache. Mais à l'heure ou la gloire incite Saint Bono De La Grande Conscience Immaculée à vouloir faire annuler la dette du Tiers Monde ou Björk à étaler au grand jour sa maladie mentale, l'absence de célébrité de ce candidat malheureux à la présidentielle de 2000 est une consolation : cela l'immunise contre le crétinisme glorifique.

Et quand on a, comme moi, la musique synthétique en horreur, quand on pense que rien ne surpassera un bon gros "1-2" tapé sur des caisses, sa version de "I got my mojo working" sonne comme un cantique. Ouais, le "Cantique des cantiques des ploucs", d'abôôôrd. Le lire, L'écouter (extrait MP3)