Les divers types d'ouvrages |
our assurer sa fonction de défense, la Muraille de Chine comporte quatre grandes catégories d'ouvrages, sans compter les villes de garnison situées en arrière.
La muraille proprement dite, ruban continu crénelé, large en moyenne de cinq mètres.
Deux principes gouvernent son tracé : l'adaptation au relief pour son tracé (des ouvrages détachés complétant le dispositif, cf. infra) et l'utilisation des matériaux disponibles sur place. Ainsi, les matériaux de construction sont variables selon les régions traversées, allant de la brique à la terre damée. Et même, dans le désert de Gobi, des feuilles de palmes, de roseaux et du gravier constituent la structure de la Muraille. Pour des détails de la structure de la Muraille ou des exemples de matériaux utilisés, cliquer ici.
Tous les 30 à 100 mètres, 60 en moyenne, se dresse une tour d'observation intégrée à la muraille. Les tirs partant de ces tours couvrent généralement la face de la muraille exposée à l'ennemi et en assurent ainsi le flanquement.
Tous les 1.500 mètres, sur les crêtes, des tours d'alarme permettaient, à la vue d'un adversaire approchant, de donner l'alerte. Ces tours sont disposées de part et d'autre de la muraille, selon la position du point présentant la meilleure vue sur le terrain d'où pouvait arriver l'adversaire. Le jour, les guetteurs faisaient fumer du bois; la nuit, ils allumaient un brasier. Ainsi, le signal était visible depuis la muraille proprement dite et l'information passée de tour en tour pour mettre l'enceinte en défense sur une zone extrêmement vaste et prévenir le commandement de la région militaire.
Enfin, des fortins et autres passes stratégiques, détachés de la muraille proprement dite assuraient, autant que de besoin, la défense de sites stratégiques.
Les paragraphes ci-dessous vont illustrer chacun de ces points au moyen d'illustrations, de profils, de plans et de coupes.
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