De La Fortification, le logo.
0transp.gif - .832 KUne découverte par le texte et par l'image





Navigation




Le système défensif de Séré de Rivières dans les Alpes
En cours de révision


Présentation de l'enjeu a Commission des Fortifications a travaillé principalement sur nos frontières avec l'Allemagne qui venait d'annxer l'Alsace et la Lorraine. Et si le Nord a été délaissé, ce qui inspirera d'ailleurs la mise en oeuvre du plan Schlieffen, la frontière avec l'Italie n'a pas été oubliée. Nos relations avec le jeune Etat italien se dégradant depuis 1870, il fallut envisager de verrouiller tant la région de Nice que les cols alpins. La signature de la Triplice dans les années 1880 provoqua de fait un effort de fortification français important dans les Alpes.

L'environnement montagneux se prêtait à merveille à l'application du système Séré de Rivières. Le relief composé de crêtes à contrôler, de cols et de routes de montagne constituant autant de points de passage obligés s'est fort bien prêté à l'adaptation de la typologie des forts " d'arrêt ", forts " de rideau " etc...
Pour schématiser, l'exemple de la vallée de la Maurienne est typique. Les hauteurs sont occupés par des forts (Replaton, Télégraphe, Montperché) abondamment dotés en artillerie. Celle-ci, d'une portée moyenne de 9 kilomètres peut donc battre de ses feux les points de passage et assurer le flanquement des ouvrages voisins si ceux-ci subissent une attaque. La vallée compte des forts comme celui de Tamié dont la conception est proche de ceux de plaine et abritent essentiellement une garnison. L'ennemi devra affronter une ceinture de forts proprement dits et batteries indépendantes, blockhaus et autres redoutes pour pouvoir s'aventurer dans des vallées elles-mêmes tenues par de puissants ouvrages.




Exemples illustrés es forts d'altitude sont beaucoup plus intéressants que ceux dans les vallées car le principe essentiel de la fortification qui consiste à ce que celle-ci s'adapte au terrain, amène alors à des ouvrages variés, présentant souvent des solutions originales au problème d'un relief tourmenté. Ainsi le Fort du Télégraphe, dominant Saint Jean de Maurienne, est construit sur un éperon et est cerné sur trois côtés par un à pic vertigineux. Ainsi, contrairement à l'habitude de Séré de Rivières, l'entrée s'ouvre dans le côté le plus menacé par l'ennemi, et pour cause, il est le seul côté possible! Le Fort de la Croix de Bretagne, défendant Briançon, offre une répartition originale de ses organes. Le fort est construit tout en longueur, la crête étant elle-même étroite.

Le fort de la Croix de Bretagne Please Click/Cliquer sur la vignette
Le fort de l'Infernet Please Click/Cliquer sur la vignette
Enfin, mon préféré, le Fort de Montperché, présente une très intéressante construction en pente, le sommet de l'ouvrage faisant face à l'ennemi. Cette construction sur un relief (dans la vallée en contre bas a été construit le Fort d'Eton) éloigne définitivement l'ouvrage du plan polygonal et enterré des forts traditionnels.

Et si l'artillerie conserve, par ses feux d'action lointaine, une place essentielle, la défense des forts d'altitude par l'infanterie est moins prépondérante. Le relief environnant ou l'emplacement même du fort permettent souvent de se passer de fossé, d'alléger le nombre des positions de combat de l'infanteire et limite l'usage des caponnières à quelques points cruciaux, souvent les points d'accès possibles. Ainsi, Montperché présente en son sommet une splendide caponnière creusée dans le roc et battant le fossé qui barre la crête et protège le fort.




Le rôle du cavalier central a véritable caractéristique des forts Séré de Rivières en montagne est que bien souvent, toute organisation géométrique disparaît.
Le terrain ne permet une telle géométrie (allez faire un polygone régulier de 400 mètres de coté sur une crête vaguement plate sur une largeur de 200 mètres!!) mais les positions logiques car possibles de l'adversaire ne le nécessitent parfois tout simplement pas...
Ainsi, à Montperché, juste derrière la caponnière sommitale, s'ouvrent des casernements en superbe pierre de taille, ne nécessitant aucune protection particulière car aucun tir direct (éventuellement des tirs de mortier) ne pouvait les atteindre: il était compris que l'ennemi n'aurait tout simplement pas pu installer des batteries dans la direction nécessaire, une montagne escarpée faisant face à la caserne considérée. Le cavalier central permet un total défilement d'une importante partie du fort. Sous sa masse, se trouvent des organes virtuellement hors de portée de l'adversaire.

La visite de tels ouvrages est donc particulièrement passionnante car les défilements et le relief dans le fort même gênent la visibilité et donnent souvent au plan une impression de complexité qui n'en rendent la découverte que plus spectaculaire. Par ailleurs, la position élevée de ces ouvrages assurent de splendides points de vue, les artilleurs ayant en la matière, souvent bon goût!!




Quelques forts bons ouvrages
Je parle pas aux cons, ça les instruit
e recommande tout particulièrement la lecture des ouvrages suivants -vous reporter à la bibliographie pour les références complètes:
  • Les forts du Briançonnais qui est aussi passionnant techniquement que beau à feuilleter
  • Citadelles d'altitude dont l'intérêt réside surtout dans la magnifique iconographie
  • Supplément sur "La Fortification dans les Alpes", Editions du Dauphiné libéré dont le petit format et la faible épaisseur sont les seuls défauts
  • .


    Si vous avez respecté l'ordre chronologique, vous êtes désormais arrivés à la fin de ce site. Un passage par la bibliographie ou les liens peut clore cette visite ou utilisez le lien ci-dessous pour retourner à ma Homepage.


Remonter au sommet de la page
[Antiquité|Moyen-Age|La Poudre|Vauban|Montalembert|Séré de Rivières|Bibliographie|Liens|Sommaire|Livre d'or]


Retour à ma HomePage