e protéger et affirmer sa domination sont les motivations immuables présidant à l'érection d'une forteresse. Cependant, les populations préhitoriques se caractèrisannt par un faible effectif et des mouyens très limités, l'utilisation du terrain, et de ses ressources immédiatement disponibles, a été un des traits marquants des fortifications préhistoriques.

Le modèle défensif le plus répandu est donc représenté par les enceintes de terre ou dun (cf. infra) qui se sophistiqueront pour donner les ouvrages celtes massifs comme Maiden Castle, en Grande-Bretagne, commportant trois fossés extérieurs, une enceinte coiffée d'une palissade et un ouvrage avancé complexe protégeant la porte.

Cliquer sur cette vignette pour voir de plus près un exemple de ringfort:

Mais lorsque le sol se fait plus caillouteux, des ouvrages adaptés sont imaginés par les habitants. Les Forts de pierres ou cashel (cf. infra) qui constellent l'Irlande ont pu compter jusqu'à 3 enceintes concentriques et des obstacles préfigurant les chevaux de frise, comme dans le Dun Aengus sur l'ile d'Aran, comporter les ancêtres de casemates, le Grianan Aileach. Ces ouvrages, construits tardivement sont même encore utilisés au Moyen-Age et ne cèderont la place que devant les châteaux forts construits par l'envahisseur anglais.
L'Ecosse présente pour sa part des structures particulières, sorte de tours construites en pierres, " sans colle " (sans ciment), appelées broch (cf. infra).

Cliquer sur cette vignette pour voir de plus près un exemple de dun:



Pour d'autres détails sur les cashels, quelques photos illustrent l'élaboration de leur construction,

ais c'est au Proche-Orient que la civilisation progresse le plus rapidement, dans tous les domaines et notamment celui de la fortification.

Les murailles de Jéricho, 7000 av. JC, ont acquis une renommée depuis longtemps trompettée... On doit aux Egyptiens l'invention du crénelage présent dès 1200 av. JC sur le site de Medinet Habou (d'autres sources précisent l'existence de forteresses bâties par le pharaon Sésostris III (XIIe dynastie, env. -1878-1843): Mirgissa, Bouhen, Semna, Dabénarti, Koumma, pour les plus importantes. Elles avaient été érigées afin de consolider l'avancée du roi vers la haute Nubie (pays de Kouch).

Les Assyriens sont connus pour avoir mis en oeuvre, à partir de 1000 av JC, des techniques élaborées d'assaut des forteresses adverses, disposant d'un matériel (catapultes, béliers, tours mobiles, sape...) qui ne variera sensiblement plus jusqu'à l'introduction de la poudre.

Vers 1350 av JC, la puissante civilisation mycéenne (Agamemnon) commence à couvrir la Grèce de puissantes fortifications dont l'une des plus célèbres est Mycènes.
Mycènes :

Autre joyau de la fortification grecque antique, mais plus récent - 402 av JC -, le plus grand ouvrage militaire grec de l'Antiquité,
Castello Eurialo : (à côté de Syracuse, en Sicile - alors colonie grecque).

La Grèce même est naturellement couverte de tels vestiges dont l'architecture générale offre de troublantes similitudes avec les futurs châteaux forts médiévaux. Ainsi, sur le cliché de la forteresse d'Acrocorinthe, présenté ci-dessous, remarquer dans l'angle inférieur gauche la tour crénelée.

Acrocorinthe :

es Romains perfectionneront particulièrement les terrassements comme technique particulière de siège. De la double circonvallation mise en oeuvre à Alésia (une double enceinte isolant l'oppidum, renforcée de fortins - voir infra), aux rampes mises en oeuvre à Avaricum et Massada, les légionnaires romains ont largement utilisé la pelle.

Le camp romain d'Alésia, vu du côté gaulois
Le camp romain d'Alésia, de l'intérieur du camp romain

haque civilisation projette son style architectural dans ses ouvrages. Et si la citadelle de Mycènes ne ressemble en rien aux forts romains du Mur Hadrien, les grands concepts de la fortification se mettent en place :