Les principaux ouvrages |
ictor Emmanuel est le plus massif. Ses plans de feux (ils sont détaillés ci-dessous) sont orientées vers la France, vers le village d'Avrieux, mais surtout vers la Route. Bon nombre d'embrasures permettent aussi de tirer exactement à gauche et à droite de la Redoute Marie Thérèse, assurant ainsi un flanquement précis. Des caponnières, ouvrages détachés de l'escarpe et assurant le flanquement du fossé, battent le fossé "côté italien". Il n'y a pas de fossé "côté français", mais un à pic vertigineux.
Les batteries basses du fort sont splendides, voûtées pour résister aux bombes, desservies par une rampe permettant de déplacer rapidement les canons. Elles concentrent nombre des pièces car les parties supérieures du fort ne permettent que de déployer les canons en barbette (à l'air libre) donc les rendant beaucoup plus vulnérables.
Ce fort mérite une visite attentive, sa réfection actuelle devant effacer les outrages des occupations successives -qui ont laissé toutefois de très amusants graffitis du début du siècle dans le cavalier supérieur! Ses toitures refaites en lause sont superbes comme la chapelle et la boulangerie encore équipée de ses fours.
Marie Thérèse est un ouvrage assez curieux, de plan en fer à cheval. Il est séparée du Victor Emmanuel par la gorge profonde de l'Arc, que franchit le spectaculaire "Pont du Diable", dont il n'aura donc aucun soutien à attendre en dehors de ses tirs de flanquement.
Elle est entourée d'un puissant fossé maçonné, défendu par une très rare galerie de contrescarpe qui couvre une bonne partie du pourtour de la contrescarpe. Cette galerie est reliée à la Redoute par deux passages semi souterrains à feux de revers. D'un aspect un peu "rustique" par sa forme, l'appareillage de ses pierres, la Redoute est remarquable par ce dispositif de défense d'infanterie.
Un souterrain relie la galerie au petit blockhaus qui défend le Pont du Nant, ce petit ouvrage étant de ce fait dépourvu de porte, seules les meurtrières donnant sur l'extérieur.
Particulièrement exposé au risque d'être pris à partie par des tirs venant d'en haut, toutes les pièces d'artillerie sont déployées dans des casemates. La garnison de 200 hommes occupe une position véritablement très exposée... Mais c'est aussi une illustration typique de la fortification perpendiculaire développée par Montalembert en ce sens que là où un fort de Vauban pouvait se défendre "tous azimuts", ici, la face Nord de l'ouvrage dirigée vers le Victor Emmanuel est à peine défendue. Il est tout à fait illusoire de penser que la Redoute aurait pu être attaquée de ce côté, l'assaillant ayant à subir les tirs de couverture, dominants, du Victor Emmanuel.
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Deux ouvrages majeurs |
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Victor Emmanuel du côté sarde |
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Détail du pont dormant et des trois bouches à feux battant le fossé inférieur |
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Plan de feux des ouvrages |
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