Contexte |
e 19ème siècle voit l'évolution la plus importante de l'artillerie depuis son apparition, cinq siècles plus tôt. Cette évolution voit tout d'abord l'introduction du canon rayé puis du chargement par la culasse. A cette occasion, le boulet disparaît, chassé par l'obus.
Ce site comporte une rapide évocation de l'évolution de l'artillerie du trébuchet médiéval jusqu'au mortier lourd autrichien Skoda conçu pour pulvériser les forts en 1914.
En France, sous Napoléon III, l'artillerie se dote de pièces rayées qui viennent définitivement surclasser les canons du système Gribeauval. Mais après la défaite de 1870, l'armée généralise l'usage de canons à chargement par la culasse dont était déjà équipée l'armée allemande.
A cette occasion, le bronze est abandonné au profit de l'acier (qui est un métal plus résistant mais aussi plus difficile à produire du fait de capacités sidérurgiques étroites).
Ces changements sont décidés par le Comité de l'Artillerie, qui à l'instar du Comité de Défense s'agissant de la fortification, prend les grandes décisions (confirmées par le Ministère de la Guerre) dans le cadre du réarmement de la France. Le choix du système fortifié proposé par Séré de Rivières nécessite en effet de doter l'artillerie de pièces prenant à partie une artillerie de siège adverse et à effectuer des bombardements destinés à désorganiser les colonnes ennemies empruntant des points de passage obligés (routes, cols, gués, ponts, etc.). Naturellement, ces pièces seront aussi utilisées lors de sièges éventuels. Le projet du Colonel de Bange est retenu s'agissant de son canon de 155 mm en 1877 et l'année suivante pour le 120 mm. Il sera aussi décliné en 80 (deux modèles : artillerie montée et de montagne), 90 (artillerie de campagne) et 240mm (sans compter les mortiers).
emerciements au Dr J.M. Balliet pour sa révision attentive et ses nombreuses explications. Sa monographie sur le canon de Bange 155 mm / mle 1877, richement illustrée, traite le sujet de façon exhaustive.
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