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Le oyen- ge en urope
Revu le 20 août 2007, m'écrire


e château remplit une fonction de défense mais, on l'a vu, apparaissant autour du IXème siècle, cette fonction va considérablement évoluer durant les six siècles à venir - au rythme des progrès dans l'art d'attaquer une forteresse.

Construire un château aux IXème et Xème siècle est une entreprise difficile. La matière première est la terre et le bois (sauf au sud de l'Europe où ce dernier est une matière bien plus rare que la pierre), la pierre étant très chère à extraire et donc réservée à quelques rares constructions. Très rapidement, la forme du château se fixe sur un modèle dit "motte et cour" ("motte-and-bailey" en anglais). Dans cette configuration, le logis seigneurial se trouve dans une tour située au sommet d'une motte, elle même précédée d'une cour dans laquelle se concentre une sorte de mini-village. Cliquer sur la vignette ci-dessous pour faire apparaître une représentation de cet ensemble (92 Ko) :


Les trois fonctions du château sont clairement visibles : la demeure du seigneur trône au sommet de la motte, la défense de l'ensemble est assurée par des fossés et des palissades tandis que la silhouette même de l'ouvrage, dominant les alentours exprime la puissance de son propriétaire (72 Ko).


Il s'agit cependant d'une défense passive au sens où la défense consiste principalement à empêcher l'adversaire d'entrer ou, à tout le moins, à le retarder. On multiplie les obstacles, la hauteur de la motte gêne l'escalade tandis que l'enceinte ne permet pas de tirer efficacement sur les assaillants (pas de structures de flanquement horizontal ou vertical, pas de merlons pour protéger les défenseurs). L'absence de tours est particulièrement remarquable.
Cette apparente faiblesse du dispositif a une raison : la faiblesse de la menace. Du IXème au XIème siècles, les armées sont numériquement très faibles, les moyens de siège quasiment nuls et ce genre de constructions répond parfaitement à leur mission. Ainsi, en 1067, une garnison laissée par Guillaume en Angleterre tandis que ce dernier était rentré en France, put faire face à un soulèvement en s'abritant dans un château de ce type.

compter du XIIème siècle, le développement économique et la diminution relative des vassalités vont permettre le développement d'une fortification plus élaborée. Cette dernière présente les caractéristiques bien connues du château fort :
  • les fossés demeurent mais deviennent de plus en plus larges;
  • les enceintes deviennent plus élevées et se couronnent de chemins de ronde avec créneaux;
  • des tours garnissent le pourtour de l'enceinte, d'abord carrées puis rondes;
  • des organes de tirs apparaissent dans les tours (principalement des meurtrières de plus en plus élaborées) et au sommet des remparts (hourds puis mâchicoulis);
  • le donjon devient de plus en plus haut et massif.

La défense du château est devenue active. L'assaillant doit désormais déployer des moyens considérables pour approcher de la forteresse et s'en emparer, le volume de tirs auquel il est confronté n'a désormais plus rien à voir. Sur les vignettes suivantes, vous apercevrez trois exemples de châteaux d'Irlande du Nord illustrant cette évolution. Cliquer pour accéder à la page et aux commentaires.


Dundrum (64 Ko)
Greencastle (54 Ko)
Dunluce (151 Ko)




omment faisait-on donc pour s'emparer de telles constructions ? Quelles étaient les techniques de poliorcétique mises en oeuvre ?

Les sièges étaient une entreprise longue, coûteuse et rarement couronnée de succès. Ce dernier était obtenue de diverses manières :

A compter du XIIème et surtout du XIIIème siècles, les armées se font plus nombreuses et les techniques de siège se sophistiquent. Trois représentations issues du livre de J.E. Kaufmann "The medieval fortress" (Da Capo éditeur) les détaillent. Cliquer sur la vignette ci-dessous pour faire apparaître une représentation d'un assaut de grande ampleur (154 Ko) - les images sont lourdes à charger mais elles en valent vraiment la peine :

Ainsi, il ne faut pas croire que l'échelade était la seule façon de s'emparer d'une forteresse. Connues depuis l'Antiquité, diverses techniques visant à faire s'effondrer la muraille pour ouvir une brêche et permettre le passage des assaillants sont à nouveau utilisées. Cliquer sur la vignette ci-dessous pour faire apparaître une représentation de ces technqiues (74 Ko):


Mais si l'assaillant déploie toute sorte de moyens pour entrer dans une forteresse, ses défenseurs ne manquent pas non plus de ressources pour les en empêcher! Cliquer sur la vignette ci-dessous pour faire accéder à "l'autre côté du miroir" (93 Ko)!!


Enfin, l'introduction des armes à feu, et en particulier de la poudre, bouscule nettement les techniques de poliorcétique. Cette très belle vue du siège de Brest illustre l'usage des armes à feu par les assaillants comme par les défenseurs.





e site comporte désormais une rapide évocation de l'évolution de l'artillerie du trébuchet médiéval jusqu'au mortier lourd autrichien Skoda conçu pour pulvériser les forts en 1914.



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Trois exemples
Evolutions du
château
Attaquer et
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