Une découverte par le texte et par l'image |
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Le bétonnage des forts |
a puissancedestructrice accrue des canons va amener les Autorités à promulguer l'Instruction de 1888 instaurant le béon comme matériau de construction des forts et de renforcement des ouvrages déjà construits.
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Le système Séré de Rivières à la veille de la Première Guerre Mondiale |
a modernisation des forts était inévitable et l'état actuel des forts de Douaumont, de Vaux ou de Tavannes qui ont connu les plus durs combats de Verdun de février à juillet 1916 le rappellent. Cependant, on rappellera qu'un fort comme Troyon subira les assauts allemands en septembre 1914 et que, bien que non modernisé, il ne tombera pas. De même, le fort de Pompelle, non modernisé, apportera un concours important à la défense de Reims.. La photo du fort d'Uxegney permet de distinguer les éléments initiaux inchangés, peu nombreux. - En 1894-1896, une première modernisation intervient, principalement le bétonnage de la caserne centrale, du magasin à poudre et de la citerne. Ce ne sont toutefois que des mesures partielles, d'urgence, dictées par un souci d'économie. - La seconde modernisation, en 1910-1914 est beaucoup plus ambitieuse. La caponnière de tête est rasée et remplacée par deux coffres de contrescarpe dont un double. Pas moins de de quatre tourelles sont installées (une de 155mm, une de 75, chacunes avec leur observatoire et deux tourelles pour mitrailleuses). Cinq guérites blindées sont ajoutées, ainsi qu'un nouveau casernement bétonné et deux casemates de Bourges ayant vocation à battre les intervalles du fort. Désormais, le personnel comme ses moyens de combat sont protégés, la différence avec l'ouvrage original est saisissante, ne serait-ce que par la réduction drastique du nombre de canons.
Peut-être qu'un plan d'un Fort de 1874 et celui d'un autre après modernisation en 1914 vous aidera à visualiser les changements? Ces plans viennent de l'excellente page de Lionel Pracht. |
Les enseignements de 14-18 |
es premiers mois du conflit voient les forts tomber rapidement où être très endommagés. Mais la propagande allemande visant à faire passer des destructions par son Génie pour des conséquences des bombardements et la stupidité de l'Etat-Major amènent l'Armée française à négliger ses forts puisqu'elle les fait désarmer en 1915. L'anecdote est connu mais lorsque débute la bataille de Verdun, les forts sont vides, leurs canons sont démontés. Douaumont tombe désarmé... Les sanglants combats de Vaux et Douaumont, pour les plus connus, amènent quelques leçons:
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A la même époque, en Allemagne |
Les Allemands ont récupéré dans un premier temps, en 1871, les forts construits par les Français en Alsace. Mais au tournant du siècle, ils ont développé leur propre programme de forteresses (Festung en allemand). Un aperçu rapide de ces constructions assez différentes des choix français. Par ailleurs, Séré de Rivières a aussi bâti en devant tenir compte des contraintes de l'altitude. Enfin, la Belgique, sous la conduite de Brialmont a développé son propre système de fortifications, mis à mal en 1914. |