Les organes de défense du fort |
e fort ne peut pas
être défendu par sa seule artilleire, aussi puissante soit-elle.
L'infanterie continue à assumer un rôle essentiel.
C'est tout d'abord elle qui occupe ce qui désormais tient lieu
de rempart. Son feu puissant, les fusils ont accru leur portée
et leur cadence de tir, doit permettre de prendre l'ennemi à partie
sur le glacis. Mais, de ce point de vue, les leçons du passé
ne se sont pas perdues, et l'assaillant creusera pour arriver jusqu'au
fossé.
Un organe essentiel intervient alors pour assurer la défense du
fossé, son flanquement: la caponnière. C'est un organe qui
est accolé au mur du fort mais qui ne dépasse pas du fossé.
Ses diverses meurtrières, embrasures et autres créneaux
de pied permettent aux défenseurs de la caponnière de faire
feu dans le fossé. En moyenne, un fort étant pentagonal,
on trouvera 3 caponnières dont deux doubles. Son armement comporte
des canons à balles et des canons Hotchkiss de 57. Ces pièces
sont à utilisation anti-personnelle (mitraille, chevrotine ou boulet
à faible pouvoir de pénétration) et ne doivent pas
endommager la contre-escarpe dans laquelle les projectiles finiront éventuellement
leur trajectoire.
Un fossé spécifique entoure souvent la caponnière,
il s'agit d'un fossé "diamant" qui doit tout autant rendre l'accès
aux meurtrières de la caponnière difficile à l'assaillant,
qu'éviter que celle-ci ne soit obstruée par les inévitables
éboulements du fossé.
Une page de ce site traite des caponnières (adresse page suivante).
Pour consulter le plan du Fort du Mont Bart puis
consulter les illustrations pour mieux visualiser (cliquer sur les vignettes
pour charger des photos de plus grande taille, éventuellement légendées)
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L'entrée d'un fort du premier Système
(Sucy en Brie). De part et d'autre un ravelin, fermé par
une grille, puis une seconde grille barrant l'accès à
un pont qui amène à la véritable porte du fort
fermée par un pont-levis...
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Avant les barbelés, les forts étaient
protégés par des grilles. Ici, détail de la
grille fermant la première entrée du fort (la plus
extérieure).
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Autre exemple au fort de la Platte (Savoie)
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Autre (splendide) illustration, grilles défendant
l'enceinte du fort d'Uxegney (Epinal)
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Une banquette de tir pour fantassins permettant
à ces derniers de faire feu vers le sommet de la contrescarpe
(Toul - enceinte de 1840)
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Un autre exemple de banquette (Fort de Tamier,
Savoie).
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Dans de nombreux forts, les défenseurs peuvent
faire feu dans le fossé depuis un rempart percé de
créneaux de pieds (Condé sur Aisne)
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Enfin, certains forts, sont équipés de "bonnettes"
d'infanterie, de petits emplacements de combat d'infanterie (ici très
endommagée, à Condé sur Aisne) |
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Une caponnière ronde (Mont Saint Michel
- Toul)
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Autre modèle de caponnière, "à
orillon", visible à gauche (Sucy en Brie)
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Vue de la caponnière et du réduit
du fort du Mont Saint Michel (Toul)
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Vue d'une caponnière simple du fort de Condé
sur Aisne
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Illustration du flanquement de l'escarpe par les
tirs de la caponnière (Mont Saint Michel - Toul)
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Autre illustration au fort de Sucy
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L'intérieur d'une caponnière 1
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L'intérieur d'une caponnière 2
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L'intérieur d'une caponnière 3
Exemple de "voûte à l'épreuve"
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